Contexte / Enjeux

Alors que la totalité du soja consommé sur l’île de La Réunion est importé de métropole, l’Armeflhor, Terres Inovia, Terres Univia et leurs partenaires ont conduit une étude dans le cadre du programme Cap Protéines afin d’augmenter la production de protéines végétales et de répondre aux demandes d’industriels réunionnais à la recherche d’un approvisionnement local en soja.

Accroître l’autonomie protéique en Outre-mer

À La Réunion, 100 % du soja consommé sur l’île est importé de métropole. L’Armeflhor conduit des essais qui visent à évaluer la possibilité de produire du soja bio sur l’île pour la consommation humaine et animale. Une première puisque cette espèce n’y a jamais été cultivée.

Pourquoi introduire du soja bio à La Réunion ?

  • L’autonomie protéique est l’enjeu majeur du programme Cap Protéines en métropole et dans les DOM-TOM.
  • L’île de La Réunion a été choisie car le soja est consommé sur place (alimentation humaine et animale).
  • Une demande d’un industriel local en alimentation humaine afin de développer un approvisionnement local en alimentation animale.

Des essais sur la culture du soja bio ont donc été conduits sur cinq cycles de culture, durant les deux années du projet.

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Des résultats encourageants

Les résultats obtenus sont encourageants et aucun verrou technique irréversible n’a été identifié. La production pourrait être étalée sur l’année à basse altitude.

Les variétés testées, qui ont été sélectionnées en conditions tempérées, ont cependant montré des limites en termes d’architectures. Les plantes courtes (moins de 40 cm) et la hauteur de la première gousse (5-7 cm) auraient occasionné d’importantes pertes de graines avec une récolte mécanique.

Pour atteindre des niveaux de rendements supérieurs à 25 q/ha en conditions de production agricole, il faudra donc tout d’abord optimiser l’architecture pour permettre une récolte mécanique, en testant des génotypes adaptés aux conditions climatiques réunionnaises.

Il conviendra également de s’assurer d’une bonne alimentation en eau en comparant différentes stratégies d’irrigation. L’acquisition de références sur la gestion de l’enherbement devra par ailleurs être étendue à des situations contrastées de pression d’adventices.

Enfin, des essais devront être conduits en grandes parcelles (de plus de 1 ha), pour permettre des analyses technico-économiques et une évaluation en vraie grandeur du conditionnement de la récolte, du transport, du stockage et de la transformation des produits.

Contacts  :

Francis FLENET, f.flenet@terresinovia.fr

Gaëlle TISSERAND, gaelle.tisserand@armeflhor.fr

Les partenaires scientifiques  :

Armeflhor, Terres Inovia, Terres Univia

Les partenaires financiers  :

Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire dans le cadre de France Relance