EU - À la recherche de solutions à l'échelle européenne pour renforcer la protection intégrée des cultures

Le projet STELLA : des technologies numériques au service de la santé des plantes grâce à l’épidémiosurveillance du territoire et de la détection précoce des bioagresseurs

Le projet STELLA, démarré en janvier 2024 et coordonné par l’Université d’Agriculture d’Athènes, se positionne comme un catalyseur en matière d’épidémiosurveillance du territoire notamment dans la protection des cultures et de l’environnement. Axé sur une approche holistique, il vise à développer une plateforme numérique d’épidémiosurveillance qui a pour objectif de détecter précocement les bioagresseurs et élaborer des stratégies de réponse adaptées grâce aux dernières avancées en matière de technologies numériques et d’Intelligence Artificielle.

Le système de surveillance des bioagresseurs sera élaboré selon 3 axes de développement :

1. Un système d’alerte précoce qui permet d’anticiper l’apparition des bioagresseurs en exploitant des capteurs IoT, des modèles novateurs de prédiction et de l’IA.
2. Un système de détection des bioagresseurs basé sur diverses méthodes d’épidémiosurveillance telles que des systèmes de télédétection (drones), des capteurs de Proxi-détection, des sciences participatives et des pièges à bioagresseurs. La complémentarité des méthodes contribue à un système de détection adapté à divers contexte géo-climatiques et bioagresseurs.
3. Un système de réponse réactif et ciblé face aux bioagresseurs basé sur la mise en place d’un système de réponse géolocalisant les zones de contaminations (hotspot) permettant d’initier des mesures de confinement et de contre-attaque pour limiter la propagation.

La plateforme STELLA sera testée et évaluée au cours des 3 prochaines années en conditions réelles dans diverses exploitations agricoles et régions qui s’étendent dans 4 pays européens ainsi qu’en Nouvelle-Zélande.
Dans le cadre du projet, 8 agents pathogènes nuisibles seront étudiés dont certains classés organismes de quarantaine et d’autres classés organismes réglementés non de quarantaine de l’Union Européenne (ORNQ). L’expérimentation sera menée à travers 6 cas d’usages pilotes sur des cultures arables, des vergers, des vignobles ainsi que de vastes zones forestières.

L’Acta est principalement impliqué dans le projet pour son expertise en matière d’épidémiosurveillance élargie sur le territoire, notamment avec Vigicultures® 2.0, l’outil national et multi-filière de saisie et de collecte d’observations sur le terrain.

Le projet STELLA a pour ambition d’initier une avancée importante dans la lutte contre les bioagresseurs grâce à l’utilisation complémentaire de diverses technologies numériques ainsi qu’au partage de connaissances et de méthodes d’épidémiosurveillance à l’échelle Européenne.

Le projet FORTUNA : Innovation future pour la réduction de l’utilisation des pesticides dans l’agriculture

Le projet de recherche FORTUNA s’inscrit dans le contexte du Green Deal et de la stratégie « Farm to Fork » fixant un objectif ambitieux : réduire de moitié l’utilisation et les risques des pesticides chimiques d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, le projet FORTUNA identifiera et analysera les méthodes, outils et mécanismes disponibles d’un point de vue biologique/écologique, technologique, socio-économique, qui permettent une réduction substantielle de l’utilisation et des risques liés aux pesticides chimiques et, à terme, d’identifier les pratiques agricoles innovantes sans pesticides.

Ces actions s’effectueront à travers les actions suivantes :

1. Cartographier et identifier les innovations potentielles via un panorama complet dans les principaux systèmes de production européens et des régions par type de culture : Grandes Cultures, Légumes, Cultures pérennes
2. Identifier les moteurs, les lacunes et les obstacles à l’adoption généralisée de la lutte intégrée contre les ravageurs et des méthodes permettant de réduire significativement l’utilisation des pesticides en s’appuyant sur deux scénarios basés sur le « niveau de maturité technologique » (TRL) pour l’adoption dans les systèmes de culture.
3. Identifier les besoins de recherche dans le cadre des scénarios « F2F » et « -50% en 2030 » : ces besoins serviront ensuite à développer des recommandations pour une transition à long terme vers des systèmes agricoles résilients, ce qui se traduira par la création d’un programme stratégique de recherche et d’innovation.

Le projet FORTUNA est financé par l’Union européenne dans le cadre du programme Horizon Europe et rassemble 11 partenaires (JKI, ZALF, AU, INRAE, SSSA, SLU, ÖMKI, ARCADIA, ACTA, AUA, AGROSCOPE) de 9 pays européens. Ce consortium très divers, mélangeant expertise scientifique et technique, permet une approche collaborative et à long terme pour identifier les perspectives de solutions ainsi que l’élaboration de scénarios pour une agriculture sans pesticides et l’identification des besoins de recherche.