Contexte / Enjeux

Le carbone constitue l’essentiel de la matière organique qui améliore la fertilité des sols, et dont le stockage additionnel atténue le changement climatique en limitant le rejet de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il s’agit d’autant de raisons de s’y intéresser.

Dans cette démarche, Arvalis – l’Institut du végétal étudie les leviers de stockage du carbone grâce à des essais de longue durée et à la modélisation.

Stocker le carbone dans les sols pour diminuer les gaz à effet de serre

Bâtir des projets d’atténuation du changement climatique pour s’inscrire dans la transition écologique suppose de disposer de méthodes approuvées garantissant la quantification des gaz à effet de serre évités (GES) et du carbone nouvellement stocké dans les sols. Les filières grandes cultures ont demandé à leurs instituts techniques agricoles (Arvalis, Terres Inovia, ITB et ARTB) avec l’appui d’Agrosolutions, de mettre au point cette méthode.
Dans ce cadre, Arvalis a construit un consortium et proposé une gouvernance basée sur un comité scientifique, un comité d’experts, un comité des usagers et un comité de rédaction qui a travaillé sous la supervision d’un comité de pilotage rassemblant les associations professionnelles. Cette organisation a permis de dégager un consensus technique autour des options structurantes de la méthode, mais également de garantir sa pertinence scientifique et son caractère opérationnel.

À l’échelle de l’exploitation, la méthode recense les leviers activables pour réduire les émissions directes et indirectes de GES, ainsi que ceux permettant le stockage additionnel de carbone dans les sols. Ces leviers sont de natures diverses : fertilisation azotée minérale et organique (pilotage, choix des formes, réduction des doses via l’insertion de légumineuses), consommation de carburant (travail du sol, énergie nécessaire au pompage de l’eau d’irrigation), accroissement du retour de carbone au sol (couverts végétaux, résidus de cultures, apport de produits résiduaires ou insertion de prairies temporaires), et enfin production de biomasse pour la substitution de produits à forte empreinte carbone. La méthode a été déposée auprès des services du ministère de la Transition écologique le 9 décembre 2020 pour être validée sous le Label bas-carbone (LBC) en 2021.

Contact

Baptiste SOENENResponsable du service Agronomie-Economie-Environnement – Arvalis – Institut du végétal / b.soenen@arvalis.fr