FR - Complémentarité entre porcs et bovins dans le Massif Central
Contexte / Enjeux
Dans le Massif Central, l’élevage porcin présente une grande complémentarité avec l’élevage bovin, une forte empreinte territoriale et un lien historique avec le patrimoine culturel du massif. Il partage avec les bovins des équipements, de la main d’œuvre et un espace herbagé à forte biodiversité.
Porcs et bovins dans le Massif Central :
des complémentarités à cultiver
Peu connue, la production porcine dans le Massif Central est souvent associée à l’élevage de ruminants en milieu herbager. Cette complémentarité ancienne mute et offre des perspectives. Soutenu par l’État au travers du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires, le projet Aporthe (valoriser les Atouts de la complémentarité PORcins et bovins dans les Territoires HErbagers du Massif-Central) fournit des connaissances nouvelles sur cette mixité commune aux zones herbagères de montagne. Plus des 3/4 de ces exploitations porcines ont un atelier herbivore. La commercialisation est réalisée par des coopératives mais aussi en vente directe. Les signes de qualité, la transformation et vente à la ferme, sont importants.
Parmi les enjeux d’avenir, ont été identifiés le renouvellement des générations malgré une perception sociétale négative, la demande des consommateurs et des distributeurs en produits de qualité, de moindres performances et des coûts de production élevés, le maintien d’abattoirs de proximité, la sensibilité aux politiques publiques et le rôle des organisations professionnelles. La baisse de l’effectif porcin risque de se poursuivre. La diversité des systèmes se maintiendra en réponse aux opportunités de marchés, autour d’éleveurs motivés générant une émulation locale.
Avec l’appui de leur coopérative, des exploitations investissent dans des grands ateliers spécialisés, tandis que les petites structures privilégient la valeur ajoutée des circuits courts. L’essor de l’engraissement de porcs dans des exploitations allaitantes s’explique par la faiblesse du revenu qu’elles dégagent. Les éleveurs vont donc rechercher une meilleure valorisation par des signes de qualité et une sécurisation de revenu via des contrats. Les fermes mixtes bovins-porcins conservent donc une place essentielle dans la production porcine du Massif Central, malgré la baisse d’activité porcine dans les exploitations laitières du fait des astreintes et pertes d’attractivité.
Contact
Christine ROGUET – Chef de projet & Experte sur les problématiques d’acceptabilité sociétale et sur l’économie des exploitations d’élevage
christine.roguet@ifip.asso.fr
Ifip – Institut du porc
Pour aller plus loin
Retrouvez plus d’informations sur le programme Aporthe.