Contexte

La présence continuelle de nuisibles agricoles et la réapparition chronique de certains d’entre eux incitent à la mise en œuvre d’outils de lutte intégrée contre les nuisibles (Integrated Pest Management = IPM), mais les principales méthodes de gestion s’appuient souvent sur les pesticides chimiques.

Pourtant, leur utilisation généralisée est considérée comme une menace majeure pour la santé humaine et la faune. Des progrès considérables ont été réalisés dans la conception des outils de lutte intégrée au cours de la dernière décennie.

Malgré les politiques européennes et chinoises qui encouragent l’utilisation de la lutte intégrée, l’adoption généralisée par les agriculteurs est ralentie par des obstacles majeurs, notamment parce que de nombreux outils de lutte intégrée non chimiques n’ont pas été optimisés (manque de fiabilité ou d’efficacité), sont sous-optimaux et / ou sont absents pour certains ravageurs clés.

Dans ce contexte, le projet Adopt-IPM, dont la réunion de lancement a eu lieu du 9 au 11 janvier à Paris, exploitera les connaissances approfondies accumulées sur les méthodes de lutte contre les nuisibles pour adapter et optimiser les outils et les pratiques de qui n’ont pas encore atteint le terrain ou qui ne sont pas suffisamment efficaces.

En outre, ADOPT-IPM travaillera au développement d’outils de lutte intégrée à fort potentiel et concevra des ensembles de mesures de lutte intégrée optimisées, rentables et respectueuses de l’environnement. Le choix des cultures et des nuisibles pour ADOPT-IPM (tomate, salades, choux, blé et maïs) est basé sur leur importance économique en Europe et en Chine et sur leurs méthodes actuelles de lutte contre les nuisibles, qui reposent en grande partie sur les pesticides chimiques.

Structure

Le projet est structuré en 5 actions de R&D :

  • Optimisation des outils IPM existants;
  • Développement d’outils et de pratiques IPM innovants;
  • Systèmes d’évaluation et de support pour les outils et progiciels IPM;
  • Démonstrations sur le terrain et mise en œuvre d’outils et de packages IPM par les utilisateurs finaux;
  • Soutien à la communication, à la diffusion et à l’exploitation.

Enfin, 2 autres actions concernent le management du projet et les exigences éthiques.

Composition

Le projet, mené par le Dr Nicolas Desneux, directeur de recherche à l’INRAe de Sophia-Antipolis est composé d’un consortium comportant 18 partenaires européens, 3 britanniques et 13 chinois. Les partenaires français sont INRAe, ACTA, CTIFL, ACTA DS, Agriodor, IFTech, Rougeline et INRAe Transfert.  Ce consortium a été sélectionné pour intégrer dès le début du processus de recherche les principaux utilisateurs finaux des résultats du projet (associations d’agriculteurs, PME et parties prenantes clés).

Le consortium UE-Chine est également composé d’un grand nombre d’experts (et repose sur de nombreuses collaborations à long terme), afin de tirer parti de l’expérience de chaque région et d’adapter plus efficacement les outils et les pratiques de lutte intégrée contre les parasites aux problèmes spécifiques des agriculteurs européens et chinois.

 

Un site web du projet ouvrira prochainement.

En savoir plus

Contact Acta :

Pôle Protection intégrée des cultures - One Health
Philippe Delval
Ingénieur
+33(0)4 72 76 13 06